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Annabelle Bindl

Qui êtes-vous Genoux Vener, nouveau duo electro montant ?


Genoux Vener




Une voix sensuelle et cristalline, des notes electro aux accents retro, une ambiance planante comme plongée au cœur d'une nuit sans fin, qui se termine en excitation ou en mélancolie : ce sont les ingrédients qui composent la musique de Genoux Vener, aka Chloé Crozat et Pauline Bie, les deux demoiselles electro pop d'Avignon. Si vous aimez Vendredi sur mer, Paradis ou Syracuse, vous aimerez sans doute ce nouveau groupe très prometteur pour l'année à venir.


Tout a commencé en octobre 2017. Chloé voulait faire un djset comme plusieurs de ses amis. Un soir, elle se rend chez Pauline et lui propose de l'accompagner. Autour d'une bière, entre deux clopes, elles décident d'un nom de groupe : ce sera Genoux Vener, un peu second degrés, un peu féministe, comme une sorte de cadavre exquis. Puis les djset se sont enchaînés plus rapidement que prévu, à hauteur d'une date par mois.


Après avoir assuré la première partie de Voyou le 5 avril à l'Atypik festival, elles ont emporté le lauréat du prix Nouvelles Scènes Music Machines 2018 organisé par Les Inrocks. Elles nous racontent leur expérience de jeune groupe ascendant.







PEPA : Vous avez fait la première partie de Voyou, comment c'était ? Et qu'est-ce que c'est pour vous « être le groupe de première partie » ?


Genoux Vener : C'était super ! C'était notre première fois dans vraie salle donc on a eu un meilleur son. On connaissait déjà Voyou, il est très sympa et c'était cool de pouvoir partager du temps avec lui ! En plus de ça on a eu de bons retours. Il y avait notre public habituels, nos amis qui viennent nous voir d'habitude sur Avignon, mais aussi du monde qui ne nous connaissait pas, et du coup on a pu avoir des avis extérieurs.

On a toujours fait des concerts en notre nom car c'était des petits événements dans des bars la plupart du temps. Donc être un groupe de première partie c'est le plus qu'on puisse espérer pour le moment ! Surtout être en première partie de Voyou, on aime beaucoup son travail, il fait tout tout seul pour ses sons et il a un peu notre style de musique.

En fait on espère faire plus de première parties à l'avenir.



(c) La chambre Claire



PEPA : Vous avez emporté le lauréat du prix Nouvelles Scènes Music Machines, ça représente quoi pour vous ?


Genoux Vener : C'était dingue, on s'attendait vraiment pas à ça ! En fait beaucoup de groupes envoient leur candidature mais ce sont des pro qui sont inscrits d'office par leur manager (1800 groupes en tout, ndlr) . Donc nous, quand on s'est inscrites, on espérait pas vraiment de résultat. Ça nous a donné l'occasion de mixer, ça nous a donné de la visibilité, on a pu faire un vrai concert pro, et on peut être aidés par des gens du milieu grâce au concours.


PEPA : Comment on se forme tout seul avec la musique electro ?


Genoux Vener (Pauline) : c'est moi qui me charge de l'instru, j'ai fait du piano durant sept ans, et ma famille est dans la musique donc j'avais déjà des bases. Et puis après avec les logiciels sur ordinateur, on teste par soi-même et on joue avec. On s'inspire de plein de petites choses, dès qu'il y a quelque chose qu'on aime dans une musique on essaie de le réutiliser, ça va de Gainsbourg aux morceaux de piano classiques.


PEPA : Quels sont les moyens pour se faire connaître en tant que jeune groupe ? Et quelles sont les difficultés à se faire sa place dans le milieu ?


Genoux Vener : Il faut faire beaucoup de démarchage. On s'est construit un réseau avec des contacts, du bouche à oreille, et parfois des gens qui sont venus nous écouter et qui ont aimé ce qu'on fait, du coup ils proposent de nous programmer des dates. Et puis quand je [Chloé] monte sur Paris ça m'aide aussi, je connais des gens dans le milieu du coup je peux me faire contacts dans les soirées et les concerts.

Le plus difficile c'est d'avoir un projet original et d'avoir une bonne image de groupe qui marque les esprits. Après, être en province ça a des bons et des mauvais côtés. Les mauvais c'est qu'on n'est pas en contact avec des gens du milieu, si je ne montais pas sur Paris on ne connaîtrait pas grand monde. Les bons côtés c'est que vu qu'il se passe un peu moins de choses, ça se sait plus vite quand il y a des événements, ça passe moins inaperçu. Et du coup cela rapproche les gens et permet de se créer des communautés plus vite car il y a moins de propositions.


En septembre, Chloé et Pauline monteront à Paris pour continuer leur aventure et travailler sur leur futur EP. Vous pourrez les retrouver le 28 avril au Martigues Science-Fiction Film Festival, le 17 mai aux Galeries Lafayette de Nice, le 21 juin à la fête de la musique d'Avignon, le 30 juin à l'ATOM festival, ainsi que d'autres dates à venir.



Retrouvez toutes leurs musiques sur leur profil Genoux Vener sur Soundcloud.




Annabelle Bindl

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